Mary - Parcours bypass 2022 (clinique de l'Anjou)

19 octobre : RDV psychologue de l’HTP (Mme. Coué, Maison médicale Angers Grand Maine)
Là où d'habitude je suis plutôt confiante à l'idée de me rendre à un RDV psy, je me sens un peu nerveuse à l'approche de celui-ci. Une part de moi a envie d'avoir confiance et d'être enthousiaste, mais je me rappelle avec agacement de toutes les fois où je me suis montrée confiante en rencontrant de nouvelles psychologues et où finalement, ça ne l'a pas fait.

L'avantage que j'ai là, c'est que j'ai déjà rencontré cette psychologue plusieurs fois à l'HTP et que j'ai aimé son approche et la façon dont elle travaillait avec nous en groupe, alors ça me permet un peu d'espoir. Surtout que du coup, je sais qu'elle est quand même formée aux questions du surpoids et de tout ce qui gravite autour. Je me doute qu'au moins pour ça, elle pourra m'accompagner tout au long du parcours.

Ça s'est au final très bien passé, on a pu parler de ce qui m'amenait (en priorité le comportement alimentaire, mais également beaucoup de choses à régler et de questionnements au niveau gestion des émotions, communication, etc etc) et définir un peu où j'en suis et comment on pourrait y travailler. Quelques pistes, quelques conseils à mettre en pratique... un bon début je dirais, à voir aux RDV suivants.

Comme d'habitude, je suis plutôt curieuse et j'ai l'impression qu'elle pourrait m'aider, que sa façon de travailler me conviendrait. Mais je suis consciente d'avoir trop souvent dit ça des précédents praticiens que j'avais consultés et avec qui finalement ça n'avait pas accroché, donc je vais réserver mon jugement à plus tard.

RDV non remboursé : 40 € (On est à 640 € en tout depuis le début du parcours)


21 octobre : RDV pré-opératoire anesthésiste (Dr. Biotteau, Clinique de l’Anjou)
L'endocrinologue et le chirurgien ne m'ont toujours pas rappelée, après cet inquiétant coup de fil du mardi 18 octobre qui compromettait une éventuelle opération. J'ai hésité un moment à annuler ce RDV avec l'anesthésiste. Mais comme je n'avais pas de nouvelles, il me restait un espoir que l'appel de l'endocrinologue n'ait été qu'une fausse alerte et que le chirurgien, lui, n'y voie pas de contre indication à une opération.

Le RDV avec l'anesthésiste s'est très bien passé, je ne le connaissais pas, ce n'était pas le même que celui avec qui j'avais eu RDV pour la fibroscopie, mais il a été très sympathique et professionnel. Il m'a interrogée sur mes antécédents, a pris ma tension et regardé mes dents.

Il m'a confirmé qu'un taux de diabète trop élevé pouvait être une contre indication importante (risques opératoires) et qu'il fallait absolument que je réussisse à joindre le chirurgien.

22 octobre : Appel Caroline (secrétaire du Dr. Becouarn, Clinique de l’Anjou)
Ce soir, après 18h, j'ai enfin reçu un appel de la secrétaire du Dr. Becouarn. Celui-ci étant parti en vacances à l'étranger pour quelques jours, il n'est pas possible de lui parler directement. Mais au vu de mes résultats, il a confirmé qu'il ne pourrait pas m'opérer à la date prévue. Il m'a quand même donné une nouvelle prise de sang à faire pour vérifier qu'il n'y avait pas d'erreurs, mais j'ai peu d'espoirs : c'est un dosage sanguin sur 3 mois, refaire une prise de sang seulement 10 jours après la précédente n'a aucune chance de donner des résultats différents. J'ai donné mes arguments à la secrétaire, parce que tout était prévu de mon côté pour pouvoir être opérée dans les meilleures conditions, mais je sais que les cartes ne sont plus entre mes mains, je n'ai plus qu'à attendre.

24 octobre : prise de sang labo (Lab Ouest, Angers Roseraie) + appel secrétaire
Je suis allée faire ma prise de sang, comme elle était notée comme "à faire en urgence" sur l'ordonnance, je n'ai eu à attendre que quelques heures pour avoir les résultats, très peu différents de ceux de ma dernière prise de sang (8,95% d'hémoglobine glyquée au lieu de 9,23% sur la précédente). Je transmets tout de suite les résultats à la secrétaire, qui appelle le chirurgien et l'endocrino dans la foulée. Elle me recontacte juste après pour me dire qu'en effet, les résultats ne permettent toujours pas une opération. Qu'il faut que je vois pour la suite avec l'endocrinologue, pour adapter le traitement et faire des bilans sanguins régulièrement. Dès lors que le diabète sera suffisamment équilibré et que le taux sera raisonnable sur les résultats de la prise de sang, le chirurgien s'engage à m'opérer dans les 15 jours qui suivent, ils se débrouilleront pour me trouver une place. Elle m'a programmé un RDV avec le chirurgien juste après mon RDV endocrinologue du 04 novembre 2022.

Je suis très déçue. Ça a aussi un côté rassurant, de voir qu'ils sont embêtés que ça se soit passé comme ça et qu'ils vont faire ce qui est en leur pouvoir pour que je puisse être opérée rapidement. Mais je ne sais pas combien de temps ça peut prendre, pour m'habituer au nouveau traitement de l'endocrinologue, trouver le bon et au bon dosage, puis enfin voir des résultats significatifs sur une prise de sang.

28 octobre : RDV sophrologue (Mme. Borras, Maison médicale Angers Grand Maine)
Lorsque j’ai rencontré la psychologue en consultation privée la semaine dernière, on a pas mal discuté de ce qui m’amenait en priorité (compréhension / ressenti et gestion des émotions notamment) et elle avait brièvement évoqué une autre praticienne qui travaille dans la même maison médicale, une sophrologue. Elle m’avait dit que connaissant mon profil, elle pensait que ça pourrait me convenir, me parler et m’aider. Et sachant que la sophrologue était une “dame toute gentille toute douce”, elle pensait qu’on s’entendrait bien. J’y ai réfléchi un moment, puis je me suis dit pourquoi pas. Comme les RDV chez la psy sont moins chers qu’avec la précédente (40€/séance avec Mme. Coué alors que Mme. Salvetti prenait 75€), je me dis que je peux me permettre quelques séances pour voir ce que ça donne, et je suis assez curieuse.

Du coup, la sophrologie est une pratique qui propose des outils pour se comprendre et s’apaiser soi-même, par la respiration, l’écoute de soi, la conscience de soi, la méditation. Des outils qui s’adaptent à chaque personne et à chaque situation, sont modulables et modelables selon les besoins et les attentes.

La première séance s’est très bien passée, on a beaucoup discuté, j’ai bien aimé sa pédagogie et sa façon d’expliquer ce en quoi consiste la sophrologie. Elle m’a également parlé de son parcours et de comment elle en est arrivée là, j’ai trouvé ça honnête et rassurant. Elle m’a posé plein de questions sur mes habitudes, sur mes attentes, mes questionnements, mes problématiques. On a fait ensemble quelques exercices de respiration, à reproduire seule à la maison matin et soir + si possible sur des moments de stress/anxiété. Elle m’a aussi envoyé par e-mail une fiche récapitulative et des conseils.

J’ai bien aimé cette approche, et j’ai l’impression que ce que propose la sophrologie (avec Mme. Borras en tout cas), c’est exactement ce qui me manque dans une thérapie classique. Des outils concrets et du travail sur soi qui va au-delà de la simple discussion et de “juste” creuser pour comprendre le pourquoi du comment.

RDV non remboursé : 50 € (On est à 690 € en tout depuis le début du parcours)

04 novembre : RDV endocrinologue (Dr. Tournant, Clinique de l’Anjou)
Je suis contente que ce RDV avec l’endocrinologue n’aie pas eu lieu très rapidement après son appel, parce que ça m’a donné un peu de temps pour me calmer et relativiser, et j’ai pu y aller plus sereine, un peu moins en colère contre elle.
Répit et calme qui n’ont été que de courte durée malheureusement. C’est toujours compliqué avec le Dr. Tournant et j’ai l’impression que son humeur est très versatile (selon la fatigue, la charge de travail et le moment, j’imagine. Ou peut-être en réponse aux émotions du patient qui la consulte ?). Parfois, elle est adorable, compréhensive et rassurante. D’autres fois, je la trouve froide, cassante et presque insultante. Ce matin-là, apparemment, c’était un mauvais jour.

Pour être honnête, en arrivant, j’étais toujours un peu choquée que l’opération ait été annulée/repoussée et surtout par les chiffres que mon diabète avaient atteint au cours de ces quelques mois écoulés depuis notre dernier RDV. Et je comprenais pas comment on en était arrivées là alors qu’elle m’avait dit, en juillet, qu’il n’était pas nécessaire d’adapter le traitement tout de suite, puisque j’allais être opérée. Même si on avait constaté ensemble que le précédent traitement ne marchait plus et que les taux augmentaient malgré mes efforts sur le plan alimentaire.

Dès le début du RDV, elle a laissé entendre qu’au fond, c’était de ma faute. Que j’aurais dû l’appeler au lieu d’attendre ce RDV. Mais comment j’aurais su ? Sur ses conseils, j’avais continué à ne contrôler que ma glycémie le matin à jeun, et elle était bonne. Ma glycémie à jeun a toujours été bonne, en fait. J’avais aucune idée que le diabète était devenu fou et avait continué à se dérégler. Je l’ai appris lors de la dernière prise de sang, il y a quelques jours à peine.
Elle m’a ensuite accusée de ne pas avoir vraiment contrôlé ma glycémie à jeun, ou de lui avoir menti sur les chiffres. Sans même s’en cacher : “Je suis pas née de la dernière pluie, vous savez”. C’est tellement injuste, dans une période où j’ai justement été super sérieuse tant sur le plan alimentaire que sur les contrôles. Je n’y ai pensé qu’après, donc j’en ai pas parlé pendant le RDV, mais les prises de sang le prouvent bien en fait… là où l’HA1bc ne cesse d’augmenter, la glycémie à jeun est stable sur tous les résultats.

Aucune compréhension, aucune empathie pour ma situation. Ni même pour ma santé, en fait. Parce qu’on aurait pu adapter le traitement quand on s’est vues en juillet, et j’aurais pas passé 4 mois comme ça, avec une santé qui part en live sans même être au courant. C’est une maladie grave et qui peut avoir des conséquences sur le long terme, et j’ai pas l’impression qu’elle ait pris ça en considération. Pour ce qui est de l’opération… elle me soutient mordicus qu’elle m’avait prévenue que ça ne passerait peut-être pas si le diabète se déréglait. Pourquoi je n’étais pas au courant, alors ?
Je lui ai demandé pourquoi, dans ce cas, elle n’avait pas modifié le traitement en juillet, et elle m’a répondu “Mais parce que j’étais persuadée que ça passerait !” …. donc… où est la logique entre ces deux affirmations ? Est-ce que c’est si anormal que ça, que j’aie été perdue et surprise ?

Elle a aussi laissé entendre, à demi-mots, que le traitement qu’elle va me proposer est très cher et difficile à trouver, et qu’on leur a demandé d’en prescrire moins. De là à penser qu’elle n’a pas voulu modifier mon traitement à temps, pour des raisons financières, il n’y a qu’un pas.

Bref… elle me donne donc un nouveau traitement, très lourd et qui nécessite un suivi très précis. L’objectif est de faire baisser très rapidement l’HA1bc et de rééquilibrer le diabète au maximum.
On parle ici d’une injection d’insuline lente à haut dosage tous les soirs, une injection de médicament antidiabétique (qui stimule la production d’insuline et ralentit l’absorption des sucres) à haut dosage chaque semaine, et une injection d’insuline rapide avant chaque repas principal (petit déjeuner, déjeuner et dîner), dosage à adapter selon les contrôles de ma glycémie au cours de la journée. Donc je passe de 1 contrôle + 1 comprimé + 1 injection chaque jour à : 4 à 6 piqûres de contrôle avec prélèvement d’une goutte de sang dans le doigt par jour + 4 injections par jour + 1 injection par semaine + planning alimentaire et tenue d’un carnet de contrôle très rigoureux (horaires des contrôles et des repas..etc.), puis elle me laisse repartir sans plus de cérémonies.

Heureusement, d’un côté, que je sais me gérer et être sérieuse, rigoureuse et organisée. Je n’ose pas imaginer la galère pour quelqu’un qui aurait été confronté à ça pour la première fois, sans plus d’explications ni de compréhension.

Mon prochain rendez-vous sera dans un mois, le 01 décembre 2022. Je saurai à ce moment là si le traitement a été efficace et si je peux finalement prétendre à une opération à partir de ce moment-là.

04 novembre : RDV chirurgien + secrétaire (Dr. Becouarn, Clinique de l’Anjou)
Juste après le RDV avec l’endocrino, j’ai filé voir le chirurgien, qui devait venir à la clinique un peu plus tôt pour me recevoir. Tout le monde dans le service est embêté et désolé pour moi, de ce qui s’est passé et de cette opération qui avait été validée par la commission mais a finalement dû être repoussée à la dernière minute. Je vais peut-être enfin avoir des réponses à toutes mes interrogations et une épaule sur laquelle m’épancher sur cette déception.

Je passe voir Caroline, la secrétaire, qui prend le temps de discuter avec moi et de m’écouter en attendant que le chirurgien soit prêt à me recevoir. Elle compatit et j’ai enfin l’impression que quelqu’un comprend que c’est pas une étape facile et sans importance dans mon parcours.

Le chirurgien finit par arriver et m'emmène dans son bureau. Fidèle à lui-même, il est en total détente. Vêtements casual, café fumant, bonhomie et bonne humeur.
Lui-aussi prend le temps de m’écouter et affiche un air compréhensif de circonstances. Sans minimiser ma déception et ma rancoeur, il m’explique quand même gentiment qu’il a toute confiance en le Dr. Tournant, mon endocrinologue, et me demande de ne pas lui en tenir rigueur, parce que c’est quelqu’un de sérieux et très investi dans son travail. Il me dit qu’il est prêt à prendre toute la responsabilité de ce qui m’est arrivé, parce que personne n’a pu prédire que l’opération serait retardée, même lors de la commission, et qu’ils auraient peut-être dû y être plus attentifs. Il comprend ma déception. L’erreur est humaine. Blablabla.

Il m’explique enfin quels sont les risques opératoires et ce qui fait qu’un diabète déséquilibré avec une glycémie trop élevée est une contre indication à la chirurgie. Comme me l’avait dit l’anesthésiste, c’est principalement au niveau de la capacité de cicatrisation des tissus que le problème se pose. Lors d’un by-pass, plusieurs sections sont réalisées au niveau de l’estomac et de l'intestin. Si ces incisions ne cicatrisent pas bien, les risques de fistule, fuite, péritonite et hémorragie sont importants. Le risque opératoire devient plus élevé que les bénéfices attendus de la chirurgie, et c’est pour ça qu’il refuse d’opérer.

Il comprend que je sois déçue, mais il préfère ne prendre aucun risque. Et il réitère sa promesse : il s’engage à m’opérer dans les 15 jours, dès que le taux de sucre dans mon sang aura suffisamment baissé. Pour être sûrs que ce sera possible, il me propose déjà une date, et de tout préparer et organiser autour de cette date. Le 12 décembre 2022. Sous réserve d’accord de l’endocrino et de prise de sang clean (j’ai RDV avec elle le 01 décembre).

Caroline se débrouille une fois encore pour me caler les RDV qu’il faut, pour la pré et post-op. J’aime beaucoup cette secrétaire, très sympathique, et très efficace dans son boulot. Elle fait des miracles avec les plannings et dans l’organisation des RDV, selon les possibilités et les préférences des gens. Et j’ai beaucoup apprécié qu’elle me contacte personnellement, par téléphone puis par SMS, quand on a appris que je ne pourrais pas être opérée.

Tout est prêt, comme si j’allais pouvoir être opérée le 12 décembre. Les RDV sont pris, l’arrêt de travail est préparé. Ça me redonne un peu d’espoir, mais j’essaye de ne pas trop m’emballer, j’ai très peur de finir déçue que ça ne puisse encore pas se faire. Puis je sais que sur une prise de sang, l’évolution ne sera peut-être pas flagrante, puisque l’HA1bc est un dosage sur 3 mois. Je dois faire une nouvelle prise de sang dans moins de 3 semaines. Est-ce que ce sera suffisant ?

16 novembre : RDV psychologue 2 (Mme. Coué, Maison médicale Angers Grand Maine)
J’avais pas hyper envie d’aller à ce RDV. Pas que ça me saoule particulièrement, mais il y a des périodes comme ça où je me sens moins de parler et où j’ai l’impression de n’avoir rien de spécial à exprimer sur le moment. Moins envie de sortir aussi, de voir des gens, de communiquer. Mais je me suis forcée à y aller, et finalement je ne l’ai pas regretté.
On a brièvement évoqué ma déception de l’opération repoussée, mais je n’avais pas envie de parler de ça. J’étais peut-être pas prête ? Trop de choses à ruminer et à “process” d’abord de mon côté ? Je sais pas. Je ressentais pas particulièrement le besoin d’en parler non plus.

À la place, on a décidé de commencer le “travail de fond” et de parler du passé. J’ai bien aimé sa façon d’amener le truc et de procéder, elle m’a dit qu’elle aimerait bien qu’on fasse un tour d’horizon de “ma vie” depuis le début, et pour ce faire elle m’a dit qu’on allait plutôt travailler par “périodes” et un peu en vrac, avec la possibilité de passer d’une période/époque à l’autre n’importe quand, d’y revenir, d’ajouter des choses, des détails. Pour se lancer, elle m’a demandé si je voulais lui parler d’une période en particulier de ma vie, et on a développé autour de cette période et ses évènements. Puis une seconde période, et tous les événements autour / associés. etc. etc. c’est sympa comme façon de faire, c’est moins linéaire et passif qu’un déroulé chronologique des choses, et je pense que ça lui permet aussi de constater qu’est-ce qui m’a le plus marqué / ce qui me tient le plus à coeur, plutôt que juste les évènements dans l’ordre où ils se sont passés.

RDV non remboursé : 40 € (On est à 730 € en tout depuis le début du parcours)


18 novembre : RDV labo prise de sang (LabOuest Angers Roseraie)
Le technicien de labo m’a demandé si on s’était déjà vus. TU M’ÉTONNES, ça fait 3 fois en moins d’un mois que je viens pour la même chose. J’aime bien ce technicien, on bavarde quelques minutes à chaque fois, sur ce qui m’amène, et comme souvent lors d’une prise de sang, sur mes tatouages (sur les bras, du coup visibles pendant le prélèvement), et les chats, par association d’idées (j’ai un chat noir tatoué au creux du poignet).

J’ai pas spécialement attendu avec impatience les résultats, j’étais persuadée qu’ils ne seraient pas très différents de ce que ça avait donné (même pas) 3 semaines auparavant. Je les ai eus dans la journée. HA1bc dosée à 8,51% (contre 9,25% sur la prise de sang qui avait posé problème). Il me semble que l’opération est possible en dessous de 8,50%, donc d’ici là… ça devrait être bon ? À voir.

25 novembre : RDV sophrologue 2 (Mme. Borras, Maison médicale Angers Grand Maine)
J’ai abordé ce RDV avec un petit peu d’appréhension. L’anxiété a été plutôt élevée ce mois-ci (à cause de quelque chose dans ma vie personnelle, totalement extérieur à tout ce parcours médical) et je n’ai pas du tout réussi à mettre en oeuvre ses conseils et les petits exercices qu’elle m’avait donnés à faire. Mais elle m’a écoutée sans jugement et m’a dit qu’elle comprenait. Que chacun va à son rythme et que c’est pas évident. Les difficultés à “lâcher prise” sont encore mises en avant ici. Je ne pensais pas jusque là que c’était quelque chose d’aussi handicapant et auquel j’étais sujette à ce point. Mais avec un peu de recul et en y réfléchissant, ça fait sens effectivement et explique beaucoup de choses.

Elle m’a ensuite montré le programme qu’elle voudrait me proposer, d’après ce dont on a parlé et ce qu’elle a déduit de notre entretien de la première fois. Il s’agit de travailler plusieurs axes, l’un après l’autre, chacun sur une séance. Le programme se décompose en 6 séances, sur des thématiques différentes, organisées en 3 phases. C’est adaptable et modulable selon mon évolution, mes besoins et comment je me sens par rapport à chaque séance évidemment. A l’issue de ces 6 séances, on fait le point et décide de la suite ensemble.

Le programme s’articule autour d’un objectif global : “Savoir s’apaiser et maîtriser son anxiété, mieux gérer ses émotions dans l’objectif de retrouver une vie sociale et affective normale” (je trouve qu’il manque ici toute la partie très importante sur l’hygiène de vie, les habitudes, les compulsions, le grignotage etc etc. J’en parlerai à la prochaine séance. Disons que ça fait partie de mes objectifs principaux, en parallèle de la vie affective que mes émotions m’empêchent de vivre sereinement)

Phase 1 : S’apaiser et maîtriser son anxiété
- Séance 1 : S’apaiser et lâcher prise
- Séance 2 : Maîtriser son anxiété

Phase 2 : Renforcer ses capacités
- Séance 3 : Mieux comprendre ses émotions
- Séance 4 : Mieux vivre ses émotions
- Séance 5 : Consolider la confiance en soi
- Séance 6 : S’affirmer pour reprendre une vie sociale normale

Phase 3 : Bilan du suivi, validation des capacités
- Séance 7 : Evaluation (par moi) de l’évolution, des capacités acquises, etc.

Une fois ce programme accepté et validé, on a commencé la première séance par des exercices de respiration pour “s’auto calmer” et s’apaiser. Certains statiques, assise, et d’autres debout avec des mouvements doux (rotation du buste, balancement des bras, etc). Ceux-ci m’ont beaucoup donné à réfléchir. Physiquement ça semble fonctionner et faire du bien, je ressens le relâchement et le bien-être qui s’installent. Par contre ça me met très mal à l’aise dans l’exécution des mouvements, un peu le même genre de malaise qui me prend quand je m’imagine danser et que ça “bloque” (j’en suis incapable, même seule chez moi, sans jamais avoir compris pourquoi), et je m’interroge beaucoup sur ce que ça veut dire et ce que ça implique. J’imagine que ça a beaucoup à voir avec cette notion de lâcher-prise. Mais ça m’intrigue beaucoup. Je sais que je suis très statique dans ma façon d’être naturellement, et je me suis TOUJOURS demandé ce qui leur prenait, aux gens, d’être si agités, toujours en mouvement. Je me suis toujours demandé ce que ça leur apportait, aux gens, de danser, sauter, courir partout, bouger… alors que moi, ça me met si mal à l’aise. Il se joue quelque chose ici que je ne comprends pas encore, mais j’ai l’impression qu’on a mis le doigt sur quelque chose de très important, qui pourrait peut-être se débloquer.

Je ressors de là peut-être pas totalement détendue, mais quand même un peu secouée, intriguée et avec une petite flamme d’espoir étrange et pas tout à fait explicable.

RDV non remboursé : 40 € (On est à 770 € en tout depuis le début du parcours)

01 décembre : RDV bilan endocrinologue (Dr. Tournant, Clinique de l’Anjou)
Enfin, ce RDV que j’attendais depuis presque un mois ! Il y a quelques jours, j’ai reçu les résultats de ma dernière prise de sang, qui sont plutôt encourageants. Le chirurgien m’avait dit qu’il était possible d’opérer une fois descendue en dessous de 8,5% d’hémoglobine glyquée. Cette prise de sang, qui date du 18 novembre, indique 8,51%. Je ne m’attendais vraiment pas à des résultats visibles aussi rapidement sur la prise de sang (qui est un dosage sur 3 mois).

Je me demande si ce sera suffisant, et j’y crois pas encore vraiment. Mais c’est encourageant. En tout cas, je me sens mieux. C’est fou, je ne m’étais pas du tout rendu compte que je ne me sentais pas bien ces dernières semaines, et j’avais mis sur le compte du stress toute cette fatigue. Mais en un mois déjà, c’est le jour et la nuit. Mes cheveux, ongles et peau se sont renforcés et assainis, je dors mieux, je suis moins déshydratée, et de manière générale plus en forme. Rien que pour ça, je suis contente qu’on ait adapté le traitement même s’il est plus contraignant et difficile. Ça m’a aussi permi de reprendre la main sur le diabète et mieux comprendre comment ma glycémie agissait (puisqu’il y a 5 fois plus de contrôles qu’avant) selon ce que je mange et mon comportement (alimentaire et médical). 

Le docteur Tournant s’est montré très satisfaite de mes résultats, les contrôles maison sont très parlants et sans appel, et le résultat sanguin a forcément beaucoup baissé depuis la dernière prise de sang. J’ai même perdu quasiment 3 kg sur ce mois de rééquilibrage.

J’évoque quelques “effets secondaires” du nouveau traitement, j’ai très peu d’appétit et pas mal de nausées depuis que je l’ai commencé. Elle me dit que c’est assez classique. Elle avait … “oublié de me prévenir” … incroyable. En soi ça n’est pas très grave, ça a même aidé à rééquilibrer tout ça, mais bon. J’aurais bien aimé être prévenue et ne pas passer un mois à me poser des questions sans comprendre ce qui m’arrivait. Elle m’a dit que j’avais meilleure mine. Ça me fait une belle jambe !

Ce qui compte au final… c’est qu’elle m’a dit qu’elle allait valider le dossier et prévenir tout de suite le chirurgien. Donc pour une opération le 12 décembre comme il l’avait prévu, c’est bon ! Je m’y attendais pas vraiment, je pensais qu’elle me demanderait d’attendre encore pour voir comment ça évoluait, et tout se bouscule un peu pour les 12 jours qu’il va rester entre aujourd’hui et mon entrée à la clinique. Beaucoup de choses à prévoir un peu dans l’urgence. Ça m’apprendra à ne pas y croire et refuser d’espérer !